4ème de couverture :   Le premier soir, je me suis endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J'étais bien plus isolé qu'un naufragé sur un radeau au milieu de l'Océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m'a réveillé. Elle disait :

- S'il vous plaît... Dessine-moi un mouton !

- Hein !

- Dessine-moi un mouton...

J'ai sauté sur mes pieds comme si j'avais été frappé par la foudre. J'ai bien frotté mes yeux. J'ai bien regardé. Et j'ai vu un petit bonhomme tout à fait extraordinaire qui me considérait gravement.

    Mon avis :  Il y a des lustres que ce livre dort dans ma petite bibliothèque et que je n'avais pas eu envie de l'en sortir. Mais quelle belle erreur ! Heureusement grâce à Céline031, c'est chose faite ! :)

Dès le début, Antoine de Saint Exupéry nous plonge dans l'ambiance avec sa dédicace à Léon Werth, ou plutôt à Léon Werth quand il était enfant. Nous découvrons ensuite une jolie histoire, à l'image d'un conte ou même d'un rêve puisque l'on pourrait s'imaginer que tout est vrai. Cette idée est appuyée par les aquarelles qui parsement le récit à tous moment et nous donnent un aperçu de ce que l'auteur a imaginé mais en même temps nous laissent une grande possibilité d'imagination à notre tour. J'ai adoré ça ! J'ai également beaucoup aimé cette critique de notre société et d'autant plus car elle me semble universelle : le livre est écrit en 1943 et pourtant, elle est toujours valable aujourd'hui.

Je pense que l'histoire prend des sens différents selon nos âges et nos visions du monde. Ainsi pour un enfant, ce conte est une aventure merveilleuse mais pour un adulte, il est une incroyable leçon de vie et de morale puisqu'il enseigne sagement que "toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants". Il me semble que la force de cette histoire est qu'elle est destinée à tout public et que tout le monde y trouve finalement ce qu'il a envie d'y voir.

Editeur : Gallimard

Parution française : 1997

Nb de pages : 95

Prix : 6.30 €

Lu dans le cadre du challenge    sur Livraddict, instauré par Galleane.

    4^ème de couverture :  Ever apprend à maîtriser ses récents dons d’immortelle avec Damen, son âme sœur, qui l’initie aux pratiques obscures de son nouveau monde, Summerland. Ils vivent ensemble le parfait amour, jusqu’au jour où Damen est frappé d’un mal soudain et inconnu qui détruit peu à peu sa mémoire, son identité… et met sa vie en péril.

Prête à tout pour le sauver, Ever explore les dimensions mystiques de Summerland, où elle découvre le passé de son grand amour – une terrible histoire qu’il espérait lui cacher… Elle apprend aussi les secrets du temps et surtout l’existence d’un portail qui apparaît au moment de la lune bleue et permet de circuler entre les différentes époques.

Or la lune bleue approche… Ever doit alors faire face à un choix déchirant : remonter le temps pour ramener sa famille à la vie ou rester dans le présent et sauver Damen, qui s’affaiblit un peu plus chaque jour.

Un amour vrai ne s’éteint jamais.

    Mon avis :  On retrouve dans ce deuxième tome Ever et Damen plus amoureux que jamais. Celle-ci apprivoise doucement ces nouveaux pouvoirs et rien ne semble pouvoir les arrêter dans leur idylle. Jusqu'à l'arrivée d'un jeune anglais très vite apprécié de tous mais pas d'Ever qui constate un changement flagrant au sein du lycée et en particulier avec Damen qui devient distant et froid avec elle. Pourtant, elle est la seule à ce méfier de ce Roman et devient vite la risée de tout l'établissement.

J'ai été très agréablement surprise au fur et à mesure de ma lecture par la tournure que prenait l'histoire. A la fin du premier tome, je doutais un peu de ce qui pouvait m'attendre au suivant. Mais finalement, j'ai beaucoup aimé cette intrigue et tous ces évènements nouveaux. L'histoire est très prenante à tel point que je ne pouvais presque plus lâcher le livre. En plus, elle est mieux menée que dans le premier tome et plus cohérente. Ever semble se "réveiller" et prendre son destin en mains.

Pour ce qui est des personnages, ils restent fidèles à ce qu'ils étaient dans le tome précédent. Et les nouveaux sont intéressants : les jumelles de l'Eté perpétuel sont attachantes et remplacent un peu Riley qui est totalement absente et Roman est tout à fait crédible dans son rôle de méchant. La naïveté flagrante d'Ever est agaçante. Un coup elle agit par amour pour Damen mais deux pages après elle le laisserait tomber sous prétexte de raison... C'est Ava que j'ai préféré même si la tournure de la fin m'a déçue.

L'écriture est toujours aussi simple, ce qui m'a un peu gêner au début de ma lecture. Je pense que je m'y suis habituée par la suite. La fin laisse présager une intrigue très intéressante pour le tome à venir, même si Ever se révêle cruche.  J'ai hâte de le lire !

Editeur : Michel Lafon

Parution française : 2010

Nb de pages : 315

Prix : 16.20 €

    4^ème de couverture :  Indifférente à la haine de l'Italie entière, Lucrèce Borgia parade au carnaval de Venise. Qui pourrait inquiéter cette femme de pouvoir qui baigne dans l'adultère, l'inceste et le crime ? Elle a peur cependant, et tremble. pour un simple capitaine qu'elle cherche parmi la foule. Il se nomme Gennaro. Il est amoureux d'elle, lui qui tient les Borgia en aversion et insulte leur blason. Or Gennaro n'est autre que son fils, né de ses amours incestueuses avec son propre frère, et le jeune homme ignore tout de son passé et de ses origines. Lucrèce est un monstre, mais aussi une femme et une mère. Comment protéger son enfant, comment le soustraire à la fureur d'un mari qui le croit son amant ?

      Mon avis :   Et un deuxième drame romantique signé Hugo pour cette semaine ! Je dois dire que je n'avais pas lu grand chose de lui jusqu'à présent, mais en tout cas, je ne suis toujours pas déçue, et tant mieux ! :)

On se retrouve dans l'Italie du XVI^ème siècle, en compagnie de la malheureusement célèbre Lucrèce Borgia, empoisonneuse redoutée dans tout le pays. Elle nous peint son amour maternel pour Gennaro, fils incestueux caché et la volonté qu'elle a de recevoir le sien. Mais évidemment, tout ne se passe pas comme elle le souhaite.

Tout au long de la pièce, Lucrèce Borgia est décrite par les personnages secondaires, amis de Gennaro qui ne la connaisse que par sa réputation. Or, nous lecteurs, nous découvrons une femme au passé sombre mais qui souhaite seulement se repentir, aimer son fils et être aimée en retour. Ceci constitue un paradoxe très intéressant et qui est le fil rouge de l'œuvre.

Les personnages ne sont pas vraiment développés et explorés, hormis l'héroïne. Même celui de Gennaro n'est qu'effleuré. J'aurais aimé en savoir plus sur Maffio ou sur Gubetta par exemple qui m'ont semblé intéressants. Ceci dit, je comprend que le but de l'auteur n'était pas de peindre un tableau de personnages, chacun avec son histoire mais bien de ce concentrer sur Lucrèce Borgia et son envie de repentir.

La fin m'a beaucoup étonnée, je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi brutal mais bon, elle m'a tout de même plu.