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        4ème de couverture : Une nuit de juin 1941, Lina Vilkas, une jeune Lituanienne de quinze ans, est arrêtée par la police secrète du régime stalinien. Avec sa mère et son petit frère, Jonas, ils sont déportés en Sibérie, Là, logés dans des huttes, sous-alimentés, brutalisés et harcelés par les Soviets, Lina et les siens tiennent bon. Soutenue par une mère exemplaire et par sa volonté de témoigner de cet enfer blanc à travers ses dessins et écrits, elle tente de survivre au froid, à la maladie, à l'humiliation, et au travail éreintant de la terre. Dans le camp, Andrius, un jeune déporté de dix-sept ans, affiche la même combativité qu'elle...

     

        Mon avis : Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre raconte l'histoire d'une famille lituanienne déportée au fin fond de la Sibérie au début des années 1940 par les soviétiques. Ruta Sepetys nous offre un roman poignant, fortement inspiré de faits réels qui nous ouvre les yeux sur cette histoire du monde que nous ne connaissons que très peu. Pour ma part en tout cas, je ne savais pas grand chose sur le régime soviétique et ce merveilleux bouquin m'a au moins permis d'en apprendre un peu plus.

    Lina, son frère Jonas et leur mère Elena nous embarquent tout au long de leur périple et l'on se balade entre colère, dégoût, indignation, tristesse et horreur, le tout avec beaucoup de larmes. Pour ma part, le pire à été de réaliser la longueur de ce voyage. Cette famille part en 1941 de Lituanie et n'y revient qu'en 1954... Faites le calcul !!

     L'écriture est simple mais il n'en faut pas plus : le message passe très clairement. Ce livre est un témoignage, certes romancé, mais néanmoins réel des horreurs commises par l'URSS mais c'est aussi un avertissement qu'adresse l'auteure au monde entier, ne pas réitérer les erreurs passées. En effet, elle est elle-même une descendante d'une famille lituanienne qui a échappé de peu aux goulags, mais où, comme nous pouvons le comprendre, les souvenirs sont restés. Enfin, c'est aussi un hommage à son pays d'origine qu'elle écrit car comme elle l'indique tout à la fin, la Lituanie est une nation qui s'en est sortie grâce à l'espoir et à l'amour mais qui malgré tout à su pardonner !

    L'histoire entre Lina et Andrius m'a énormément touchée ! Elle est belle et franchement, elle est la bienvenue au milieu des horreurs que narre le livre, comme une petite touche de douceur bien méritée, pour les personnages mais pour les lecteurs aussi. Car même si ce livre est destiné aux adolescents, il n'en est pas moins violent par moment.

    C'est tout à la fin que l'on comprend réellement le sens du titre. Titre qui paraît d'ailleurs quelque peu étrange pendant tout le roman mais qui au final prend tout son sens et d'autant plus avec le mot de l'auteur juste à la suite. J'ai beaucoup aimé cette note et ce contact avec Ruta Sepetys. Je vous encourage vivement à ouvrir ce beau livre.

    Pour finir, c'est un livre que je recommande à tous, peu importe votre âge ! Il saura très certainement vous émouvoir et vous emporter au fil du voyage direction les froides zones sibériennes !!

     

    Editeur : Gallimard

    Nb de pages : 412

    Parution française : 2011

    Prix : 14 €

     

    Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, Ruta Sepetys

     


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  • Millénium, tome 2, La fille qui révait d'un bidon d'essence et d'une allumette, Stieg Larsson

     

        4ème de couverture : Tandis que Lisbeth Salander coule des journées supposées tranquilles aux Caraïbes, Mikael Blomkvist, réhabilité, victorieux, est prêt à lancer un numéro spécial de Millénium sur un thème brûlant pour des gens haut placés : une sombre histoire de prostituées exportées des pays de l'Est. Mikael aimerait surtout revoir Lisbeth. Il la retrouve sur son chemin, mais pas vraiment comme prévu : un soir, dans une rue de Stockholm, il la voit échapper de peu à une agression manifestement très planifiée. Enquêter sur des sujets qui fâchent mafieux et politiciens n'est pas ce qu'on souhaite à de jeunes journalistes amoureux de la vie. Deux meurtres se succèdent, les victimes enquêtaient pour Millénium. Pire que tout, la police et les médias vont bientôt traquer Lisbeth, coupable toute désignée et qu'on a vite fait de qualifier de tueuse en série au passé psychologique lourdement chargé.

     

     

        Mon avis : J'ai lu le premier volet de cette trilogie l'année passée et après l'avoir plus qu'adorée, lire le second était de rigueur. Après avoir vu l'adaptation cinématographique de ce dit premier, version suédoise il y a quelques semaines, mon intérêt pour ce bouquin a été grandement ravivé.

    Il s'ouvre sur un prologue qui nous plonge directement dans l'ambiance : une jeune fille est attachée sur une sorte de table de "torture", au bon vouloir d'un homme manifestement bien plus âgé qu'elle, qui se contente de la regarder, sans jamais trop la toucher, mais qui essaie toujours de lui parler. C'est une situation d'ailleurs étonnante dès le départ du livre puisque le seul moyen que trouve la jeune fille (dont nous ne connaissons rien) pour survivre est de penser à un bidon d'essence et à une allumette et à la manière dont elle pourrait se débarrasser de l'homme.

    Ensuite, le bouquin s'intéresse longuement au cas de Lisbeth et un peu moins à celui de Mikael mais cela rééquilibre justement la balance du premier tome et j'ai adoré en apprendre plus sur la demoiselle qui m'avait déjà marqué la première fois. Cependant, la première partie m'a paru longue, très longue : Lisbeth n'est pas à Stockholm et ses péripéties hors pays ne sont pas hypers intéressantes. Les trois autres parties par contre, m'ont entièrement conquises ! Le rythme s'accélère, on entre dans le vif du sujet et j'ai vraiment aimé que les personnages y soient directement mêlés ! Ce ne sont pas justes des investigateurs qui assisteraient aux évènements pour tenter de les démêler. Non, cette fois-ci, ils y sont en plein cœur et parviennent toute fois à s'en sortir. Ils sont fort et Lisbeth est ma nouvelle héroïne ! ^^

    En dehors du récit en lui même, l'écriture de Larsson me plaît toujours autant, elle percute et sait nous toucher dès le départ. En effet, à l'aide de phrases courtes mais percutantes et bien senties, l'auteur nous transporte nous le monde de Millénium et de toutes ses embrouilles. Un régal ! D'autant plus qu'il ne se contente pas d'observer les actions des personnages et de nous les rapporter, il nous y fait entrer et l'ont y participerais presque. En effet, le récit est bourré de petits détails qui nous informent sur tout et n'importe quoi, des logos sur les tasses de cafés de la rédaction de Millénium aux moindres détails de l'appart de Lisbeth ; on a vraiment l'impression d'y être.

    En bref, un énorme coup de cœur pour ce second volet ! J'ai d'ailleurs été bien bête de mettre plus d'un an pour le lire. Ne faites pas comme moi et jetez-vous y dessus !! ;)

     

    Editeur : Actes Sud

    Nb de pages : 653

    Parution française : 2006

    Prix : 23 € 40


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  • La Lettre d'Argentine, Ellen Willer

     

        4ème de couverture : Le jour où Elias, 14 ans, reçoit une lettre de sa grand-mère Bella l'invitant à venir en Argentine pour faire sa connaissance, sa vie bascule. Un secret de famille bien dissimulé depuis des décennies va lui ouvrir les yeux sur le monde et le faire mûrir en quelques semaines. Un roman émouvant et drôle où se mêlent les générations et les cultures dans un bouillonnement de sentiments.

     

        Mon avis : Ce roman est composé de deux parties. La première est consacrée à un moment de la vie de la famille d'Elias. Nous le découvrons, ainsi que sa famille et ses amis à travers sa propre voix, dans un tournant pour eux puisqu'ils commencent à renouer avec Bella, cette grand-mère partie depuis très longtemps et avec qui ils n'entretenaient plus la moindre petite relation. Dans la deuxième partie, nous le retrouvons en Argentine auprès de cette famille qu'il ne connaît pas et n'a pas envie de connaître mais qui est pourtant bel et bien la sienne.

    Ce roman, c'est l'histoire d'un garçon qui apprend à se découvrir, mais c'est aussi le récit d'une famille un peu plus compliquée que les autres qui se retrouve peu à peu autour de ce personnage central qu'est Elias. A des milliers de kilomètres de chez lui, le garçon va découvrir que tout n'est jamais tout blanc ou tout noir et que les choses sont bien souvent beaucoup plus compliquées qu'elles n'y paraissent.

    Elias est un personnage attachant, notamment grâce à l'histoire qui le lie à son grand-père, cet être que nous apprenons à connaître via le fantôme qui converse de temps en temps aux côtés du garçon, mais il est dommage que l'adolescent ne soit pas un personnage plus recherché, plus profond.. Et c'est là, la principale critique que l'on peut faire de ce bouquin, les personnages ne sont jamais qu'effleurés, à commencer par Bella, cette grand-mère qui est au centre du roman mais dont nous ne savons rien au final. Ou la mère, un brin loufoque qui est là sans vraiment y être ou encore le père qui lui, brille par son absence...

    Cette lecture me fit passer un très bon moment, bien qu'un peu long au départ, mais ce très court roman est parfait pour un voyage plein d'émotions. Ellen Willer sait toucher pas ses mots sans forcément passer par les personnages et je pense que cette lecture peut atteindre un grand nombre de personnes, aussi bien les jeunes adolescents auxquels ce bouquin est destiné que les plus grands.

     

    Un grand merci aux éditions de La Grande Ourse et à Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce bouquin dans le cadre de la Masse Critique.

     

    Editeur : Editions La Grande Ourse

    Nb de pages : 136

    Parution française : 2012

    Prix : 12 €

     


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