• Bel-Ami, Maupassant

    4ème de couverture : Réussir, faire fortune, se hisser au plus haut... Lorsqu'il débarque à Paris, en 1880, Georges Duroy n'a que cette idée en tête.

    Mais comment faire ?

    La haute société, avec ses soirées mondaines, ses intrigues, ses hommes de pouvoir, ses femmes élégantes et influentes, rien de tout cela n'est à la portée d'un petit employé de bureau tel que lui...

    Jusqu'au jour où ses pas croisent ceux de Forestier, un ancien camarade de  régiment, marié, journaliste et jouissant d'une "belle situation".

    "Vois-tu, mon petit, assure Forestier, il faut s'imposer et non pas demander."

    Quant aux femmes, ajoute-t-il, "c'est encore par elles qu'on arrive le plus vite."

    Deux conseils que Duroy ne risque pas d'oublier, d'autant que pour "arriver", il est prêt à tout. Même au pire.

     

        Mon avis :  Cette 4ème de couv se suffit à elle même pour expliquer tout le roman et son enjeux, disons fictif. En effet, Duroy est à Paris pour une seule et unique chose, s'enrichir. Seulement ce n'est pas une chose facile dans la société française que décrit avec brio Maupassant. Entre batailles politiques, règlement de comptes et histoires de courtisaneries, Bel-Ami arrive tout de même à se faire une grande place.

    Cette place, il la doit tout d'abord au hasard : eh bien oui, s'il n'avait pas rencontré son viel ami Charles Forestier, il n'aurait jamais pu accomplir une telle ascension sociale. Celui-ci lui dégote une place, d'abord médiocre et mal payé dans un journal parision, La Vie française mais lui crée aussi de belles connaissances qui lui seront fortement bénéfiques. Il la doit ensuite aux femmes : comme le lui dit son ami au début du roman, c'est grâce à elles qu'il peut atteindre son but, et ceci, Georges Duroy ne l'oublie jamais. Il y a d'abord Mme Forestier qu'il épouse dès la mort du mari, excellent "journaliste" (elle rédige les articles pour ses hommes) et parfait tremplin pour atteindre le monde politique, elle est celle qui lui permet de commencer à s'enrichir considérablement. Il la manipule d'ailleurs bien assez dans ce sens. Ensuite, Duroy côtoie la femme du patron de la revue, Mme Walter. Il la laisse s'éprendre de manière éperdue à sa personne puis la délaisse lamentablement lorsqu'il comprend qu'elle ne lui apporteras jamais rien. Il est donc tout à fait libre pour s'attaquer à la jeune Suzanne Walter. Oui oui, cet arriviste de première lâche la mère pour récupérer la fille (autant vous dire que je n'ai pas tellement apprécié ce passage là) munie d'une dôt considérable. Grâce à ce deuxième et dernier mariage, il atteint le haut de l'échelle sociale et est entièrement reconnu... Il atteint enfin son but. Cependant, il reste une quatrième femme dans l'histoire de Georges Duroy. Clotilde de Marelle, à l'origine du surnom Bel-Ami, est tout au long du roman, sa maîtresse, par ailleurs déjà mariée. Elle est la seule qu'il ne manipule pas complètement et pour laquelle il semblerait qu'il ressente quelques sentiments. En tout cas, c'est ce que j'aime à penser.

    Je pense que Georges Duroy est un personnage à connaître et que Bel-Ami n'est pas un Classique pour rien. En bref, j'ai beaucoup aimé.

     

         "Ils s'assirent en face l'un de l'autre pour déjeuner avec une envie éveillé de parler de choses consolantes, plus gaie, de rentrer dans la vie, puisqu'ils en avaient fini avec la mort."

    Partie I, p.125

     

      Auteur : Guy de Maupassant                                                         

       Edition : L'école des loisirs                                                 

     Nb de pages : 235

     Parution française : 2011   

     Prix : 6.00€

     

    Bel-Ami, Maupassant




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    Poète et Paysan, Jean-Louis Fournier.

     

        4ème de couverture :  "Ca a commencé comme une plaisanterie. On a beaucoup ri, on s'est embrassés, on s'est caressés, c'était doux, c'était chaud, j'étais bien, je n'avais jamais été aussi bien de ma vie.

         Je ne suis redescendu du ciel que le lendemain matin, par l'escalier, titubant de bohneur. Naïf, je pensais que, désormais, j'allais être heureux toujours.

        Avant d'avoir repris mes esprits, j'avais décidé de reprendre la ferme de son père.

        Quand on est amoureux, on devient un peu fou, et comme je l'étais déjà un peu avant, j'étais capable de tout.

        Son père aurait été poissonnier, je reprenais la poissonnerie."

     

     

       Mon avis :  "L'amour rend aveugle." Voilà ce qu'exprime ce roman.

    Et oui, y a t-il parmi nous beaucoup de personnes qui serait prête à abondonner sa petite vie tranquille, avec un grand avenir dans le monde cinématographique pour une ferme, perdu dans le nord de la France, à apprendre un métier pour lequel nous ne sommes de toutes évidences pas fait avec un vieil homme rabougri ? Certainement pas moi. Pourtant, par amour pour une jeune fille (la fille du paysan donc), c'est ce que fait le narrateur de ce petit bouquin à l'allure bien particulière.

    Commence alors un roman sous forme de petit billets/chapitres humouristique mais néanmoins poétique qui prennent forme sous la plume de cet apprenti paysan. Il expose ainsi aux lecteurs une succession d'anecdotes concernant sa nouvelle vie.

    Ce livre m'a fait sourire et entre deux révisions, il ne me fallait pas mieux ! J'ai découvert Jean-Louis Fournier à travers ce bouquin et je ne pense pas m'arrêter là, ce serait trop bête, il vaut mieux que ça ! En plus, il se lit très très vite. Voilà, je le recommande à toute personne qui aurait besoin de prendre un peu l'air pour un tout petit moment !


    "Mon humeur est comme le temps dans le Nord, variable. Elle est comme le ciel, changeante. Des grandes troués de lumière rayonnante, puis, brutalement, sans raison, les ténèbres, les nuages noirs et les gros orages dont je sors estourbi." Page 36

     "Tout est gris. Le ciel, la mer, le sable, le temps. Comme si la couleur n'existait pas encore. La mer est froide, quinze degrès, comme si on avait pas encore inventé l'eau chaude." Page 151

     

    Auteur : Jean-Louis Fournier

    Edition : Stock

    Nb de pages : 155

    Parution française : mai 2010

    Prix : 15.50€

    Lecture commune organisé Litterature_et_chocolat, sur LA. Merci à toi ! ;)

    D'autres avis ici : Plumisa, Ellcrys, Mimigogotte, Litterature_et_chocolat.

     

     

    Poète et Paysan, Jean-Louis Fournier.


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    Hunger Games

     

         4ème de couverture :  Peeta et Katniss sont tirés au sort pour participer aux Jeux de la Faim. La règle est simple : 24 candidats pour un seul survivant, le tout sous le feu des caméras ? Dans chaque district de Panem une société reconstruite sur les ruines des États-Unis deux adolescents sont choisis pour participer au Jeu de la Faim. La règle est simple : tuer ou se faire tuer. Celui qui remporte l épreuve, le dernier survivant, assure la prospérité à son district pendant un an. Katniss et Peeta sont les « élus » du district numéro douze. Les voilà catapultés dans un décor violent, semé de pièges, où la nourriture est rationnée et, en plus, ils doivent remporter les votes de ceux qui les observent derrière leur télé... Alors que les candidats tombent comme des mouches, que les alliances se font et se défont, Peeta déclare sa flamme pour Katniss à l antenne. Tout est possible, et surtout tout est faussé au sein du Jeu de la Faim...  


      Mon avis :  Quoi dire sur ce roman ?! Je ne sais pas vraiment comment exprimer tous ce que j'ai pu ressentir à la lecture de ce premier tome. Je ne pense pas arriver à retranscrire ici tout ce que j'ai pu ressentir, mais je vais essayer.

      Du début du roman jusqu'à la fin, de la préparation pour les Jeux jusqu'au retour au Capitole, j'ai pleuré, rigolé, angoissé, stressé, j'ai eu peur, j'ai été excité, super contente, enfin bref, au fil des pages, toute une série de sentiments, accompagnant ceux de Katniss, m'a traversé. Ce livre est carrément bouleversant et inoubliable !

    Les personnages sont très attachants. Même si des fois, il est très compliqué de les cerner. Je pense particulièrement à Peeta quant à ces sentiments pour Katniss. Au début j'étais persuadée qu'il l'aimait, puis en fait non, je me suis persuadé que c'était pas possible, qu'ils étaient beaucoup trop différent et tout. Et puis en fait si, le voilà qui fait sa déclaration, qui plus ai en public ! Du coup, me voilà repartie dans tout pleins de suppositions, comme quoi ses sentiments sont véritables, mais alors, pourquoi dire ça à Katniss en public et s'en servir pour les Jeux et pourquoi ne pas le lui avoir dit rien qu'à elle, pour intensifier le moment (bien que ce moment là fut quand même TRES intense). Et puis à nouveaux, à l'intérieur de l'arène, le voilà qui "dément" encore une fois sa déclaration... Enfin bref, il m'en a fait voir de toutes les couleurs, mais ça n'a servi qu'à ce que je l'apprécie encore plus !!

     Passons à Katniss... Bizarrement, j'ai beaucoup moins aimé ce personnage et ceci pour une raison toute simple mais que je ne saurais pas expliqué pour autant. ^^ En effet, ce qui m'a dérangé, ce sont ses rapports avec Gale et Peeta. Au début du bouquin, il n'y en a que pour Gale, normal. Mais dès qu'elle quitte le district 12, il est complètement mis à l'écart et dès son entrée dans l'arène, c'est encore pire. Bon, je me disais que c'était normal après tout, elle n'avait certainement pas que ça à faire, de penser à son ami Gale. Le fait qu'elle pense pourtant à sa soeur par exemple m'a paru normal. Mais, une fois qu'elle retrouve Peeta et se met à jouer son jeu à merveille (il faut le dire, c'est une sacrée manipulatrice et elle est parfaite pour ce rôle là), elle pense à Gale de temps en temps, mais de façon dérisoire... Je n'arrive pas à écrire ce que je pense ! Ne croyez quand même pas que je n'apprécie pas Katniss hein ! D'ailleurs elle est fragile mais pourtant très forte et courageuse. Toutes ces attitudes avant et pendant les Jeux le montre d'ailleurs très bien !

    Ensuite, je veux parler d'Haymitch. Ce n'est pas un personnage "clé" dans l'histoire mais il est quand même important. Son penchant pour l'alcool, au tout début, paraît assez ridicule et dérisoire. Mais au fur et à mesure que les pages passent, je l'ai trouvé totalement compréhensible et même logique. Parce que contrairement à Katniss et Peeta, lorsqu'il était dans l'arène, il était seul, et en sortant, il l'était encore plus. Et malgré tout cela, il joue son rôle de mentor à merveille, surtout avec Katniss qui arrive à capter tous les signaux qu'il peut lui envoyer. Sans aucun doute que sans lui, elle n'aurait pas survécu.

    Tout au long du roman, Suzanne Collins à parfaitement manié sa plume. Je n'ai pas trouvé qu'il ai un seul passage longuet ou un peu ennuyant, ni même aucun qui soit innutile. Seulement voilà, maintenant, j'en attend énormément du deuxième tome, qui je l'espère, sera de la même envergure que le premier ! Mais je n'en doute pas vraiment en fait ! Par contre, je doute un petit peu plus pour le film qui sera bientôt dans nos salles (le 21 mars !!!!). Certains passages (pour ne pas dire beaucoup) me semblent irréalisable. Pourtant, les bandes annonces sont très prometteuses... A voir ! :D


    Ce fut mon premier vrai Coup de Coeur 2012 !

    Auteur : Suzanne Collins

    Edition : Pockett Jeunesse

    Nb de pages : 379

    Parution française : 2009

    Prix : 17.90€


    Voici d'autres avis : Flof13, Alison Mossharty, Myiuki22, Arcaalea, Anna02, Hanaelle, Anna002, Stellabloggeuse, Lunacy, LaLectureJ'aimeça, Nelly17, Math-en-book, Mia, Cln, _ananas_, Livromaniac, Nini59242, Nath, Stephanie-plaisir de lire, Quaidesamoureux, Dex, Farahfleur, Anelyse, Céline031.

     Merci à Stellabloggeuse pour cette superbe LC !

     

     

    Livraddict 


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